En 2024, le secteur immobilier semble avoir de beaux jours devant lui malgré les difficultés de 2023 (hausse des taux d’intérêt, baisse des prix de vente, difficultés pour obtenir un crédit). Les particuliers et professionnels qui souhaitent investir dans l’immobilier y sont incités grâce à plusieurs dispositifs de défiscalisation mis en place ou prolongés par l’État. Foncim vous informe sur les avantages fiscaux applicables en 2024 si vous achetez dans le neuf.
L’immobilier est le deuxième investissement préféré des Français (après le livret A). Parmi les raisons invoquées, la volonté de :
Il existe différentes façons d’investir dans l’immobilier :
L’État français propose plusieurs dispositifs de défiscalisation dont peuvent bénéficier les particuliers et les professionnels.
La loi Pinel est un dispositif qui permet d’investir dans un logement locatif en bénéficiant d’une défiscalisation avantageuse. Les locataires profitent de loyers abordables et régulés. Le dispositif Pinel est soumis à conditions. Il prendra fin le 31 décembre 2024 et ne sera ni reconduit ni remplacé.
Au 1er janvier 2024, les taux de réduction d’impôts de la loi Pinel ont baissé :
La loi Pinel Plus est un nouveau dispositif plus écologique mis en place depuis le 1er janvier 2023. Cette loi Super Pinel est applicable en parallèle de la loi Pinel classique.
Son objectif est d’inciter les acheteurs à investir dans des logements neufs plus écologiques. Pour ce faire, Pinel Plus propose, pour l’année 2024, des taux de réduction d’impôts plus favorables qu’avec la Loi Pinel classique :
Les habitations neuves achetées en 2024 doivent répondre à la norme RE2020 mise en place le 1er janvier 2022 et ressortir en classe A sur le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE).
En 2024, il vaut mieux investir dans le logement locatif avec la loi Pinel Plus.
Le PTZ, ou Prêt à Taux Zéro, est un dispositif qui permet d’aider les ménages à revenus modestes et intermédiaires à acheter leur résidence principale. L’État prend à sa charge les intérêts et il n’y a pas de frais de dossier. Le PTZ est soumis à conditions.
Initialement prévu jusqu’à fin 2023, le PTZ est prolongé jusqu’à fin 2027 dans le cadre du projet de loi de finances 2024.
Certaines évolutions positives s’appliquent en 2024 :
À contrario, en 2024, les logements neufs situés en zones détendues (là où il y a peu de demandes locatives) et les maisons individuelles neuves sont désormais exclus du dispositif.
Le régime Loueur Meublé Non Professionnel consiste pour un particulier à investir dans une location meublée pour bénéficier de réductions d’impôts sur ses revenus locatifs. Il doit choisir entre deux régimes fiscaux, micro-BIC ou réel, qui permettent de reporter le déficit foncier (lorsque les charges sont supérieures aux revenus locatifs) sur 10 ans et de déduire les amortissements des impôts.
Le régime LMNP évolue en 2024 afin de rééquilibrer le marché immobilier qui souffre ces dernières années de la forte augmentation des locations de courte durée (type Airbnb) et d’un manque accru de locations classiques dans des zones tendues (à forte demande locative).
L’évolution 2024 est donc la suivante : pour les LMNP au régime micro-BIC, les meublés non classés et les meublés classés (en zone tendue) voient leur abattement passer respectivement de 50 % et 71 % à 30 %, avec un plafond de revenus fixé à 15 000 € contre 77 700 € avant.
Exception :
La Loi de Finances 2024 avait prévu de faire passer toutes les locations de meublés de tourisme à un abattement de 50 % et à un plafond de 77 000 €, à l’exception des meublés de tourisme en zone rurale (abattement de 71 % et plafond de 50 000 €). C’est une erreur qui a été corrigée.
Toutefois, pour ne pas pénaliser les contribuables, lors de la déclaration d’impôts sur les revenus 2023 à faire à partir d’avril 2024, les propriétaires de meublés touristiques auront exceptionnellement le droit de choisir entre l’ancien régime (abattement de 50 % et plafond de 77 700 €) et le nouveau régime 2024 (abattement de 30 % et plafond de 15 000 €).